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 Danse macabre ♪♦ Libre

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Wanda H. Rosenbach

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Wanda H. Rosenbach





Danse macabre ♪♦ Libre Empty
MessageSujet: Danse macabre ♪♦ Libre   Danse macabre ♪♦ Libre Icon_minitimeLun 9 Avr - 16:56




-« Et maintenant… ? »
-« Maintenant… Maintenant, tu te mets à quatre pattes... »
-« Tu m’excites. »
-« Toi aussi… Bon allez, à quatre pattes, tu vas voir tu vas kiffer. »

Ambiance feutrée. La salle de classe était plongée dans la pénombre, les stores baissés laissaient tout juste filtrer quelques raies de lumières. Le silence était tout juste brisé par les respirations haletantes et saccadées du petit couple.

-« Ferme les yeux… »
-« Hey, hey, est-ce que j’peux r’garder ? »
-« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !! »
-« BORDEL MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS LA TOI ??!! »

La jeune fille atrappa prestement son haut pour tenter de couvrir son corps nu avec, tandis que son partenaire restait debout, droit comme un i, la bouche grande ouverte en espérant trouver une insulte suffisamment blasphématoire. Wanda s’extirpa tranquillement de sous sa table, une sucette à la cerise dans la bouche. Elle adressa un sourire rayonnant à ses deux camarades de SVT.

-« MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS BORDEL DE MERDE ?! »

Haussement d’épaule. Elle continua de suçoter sa friandise avant de répondre.

-« Bouarf. J’ai vu de la lumière alors je suis entrée. » Petit sourire lubrique. « Mais ça répond pas à ma question. Est-ce j’peux regarder ? »
-« DEGAGE ! »

Mais quelle agressivité. La rouquine ricana doucement avant de tourner les talons, pour s’éclipser aussi discrètement qu’elle était venue. Que les deux reprennent ou non là ou ils avaient laissé leur affaire, maintenant elle avait ce qu’elle voulait. Les couloirs étaient déserts à cette heure là. Wanda remonta sans se presser en direction des toilettes sans croiser personnes. Les derniers cours étaient finis depuis une bonne demi heure, restait quelques profs et le personnel d’entretient. La vie au lycée lui paraissait beaucoup moins laborieuse maintenant. Finit les crises de nerfs dès qu’elle se retrouvait dans un couloir bondé ou les angoisses quand elle mangeait seule à la cantine. Le contact direct avec les autres la répugnait toujours, mais ça allait en s’arrangeant. Maintenant elle pouvait supporter qu’on la frôle, qu’on la touche ou qu’on la bouscule, sans qu’elle ne pète les plombs et sorte son couteau à cran d’arrêt. Ou qu’elle ne parte s’enfermer tout le reste de la journée dans les chiottes. Donc oui, grosse amélioration depuis le début de l’année, et d’un côté, elle pensait s’en sortir plutôt bien pour sa première année d’école. Ni crèche, ni maternelle, ni collège, ni lycée. Cours particuliers à la maison et six ans de déscolarisation. Le système scolaire n’était pas quelque chose avec quoi elle avait put particulièrement se familiariser. Les cours, les profs, les camarades… Fréquenter des gens de son âge, fréquenter beaucoup de gens de son âge. Cette masse grouillante d’élèves l’avait dans un premier temps effrayée, et continuait d’être au centre de ses angoisses. Mais la situation s’était néanmoins apaisée. Et devenait de plus en plus gérable. Même si les cours, moins elle y va mieux elle se porte. C’est pas très agréable d’entendre toute la classe s’esclaffer quand on bute cinq fois sur la même phrase, pour finalement la réciter en inversant des syllabes ou changeant tout bonnement le sens. Sa dyslexie avait toujours été un handicape, mais pas aussi pesant. Jamais. Même les profs finissaient par penser qu’elle agissait comme ça juste pour amuser la galerie. De toute manière elle aurait préféré crever que de leur balancer qu’elle avait pas assez de thune pour allez chez un orthophoniste.

Wanda poussa la porte des toilettes et entra, aussi nonchalamment que si elle était chez elle. Elle s’assit sur un lavabo, ses jambes se balançant dans le vide, provoquant de petits cliquetis quand les talons aiguilles de ses bottes en cuir venaient à toucher le sol. C’était marrant. On aurait dit le son de la pluie. Ou les bruits étouffés de cartouches de fusil vides s’écrasant sur le sol. Ou bien des noisettes, lancées vicieusement dans un couloir pour que quelqu’un glisse dessus et se casse la gueule. Bref, on va s’arrêter là dans les comparaisons, avant de dire que ces légers crissements pourraient aussi bien être les dents d’un boxer s’écrasant sur le sol après un uppercut décisif, ou un chat en train de s’étouffer avec un collier à grelot. BREF. La rouquine partit d’un rire tonitruant et bruyant en imaginant toute une autre salve de juxtapositions sans queue ni tête, avant de sortir son blackberry –volé, soyez-en surs- de sa poche. Elle pianota quelques instants avant se tomber sur la vidéo du petit duo de libertins qu’elle avait chopé dans la salle de SVT. Un sourire satisf ait illumina son visage. Elle se repassa son petit film x personnel quelques fois, avant de sourire d’avantage. Bon, au boulot. Le type prit en flagrant délit s’était foutu de sa gueule avec ses potes pour X raisons à la cantine. Certes elle avait l’habitude qu’on la regarde de travers, mais pour le coup, en plus des plaisanteries humiliantes, elle s’était prit un yaourt dans la tronche. Un yaourt . Qui avait totalement bousillé le maquillage qu’elle avait passé une heure et demi à se faire. Et qui avait en plus salopé son béret. Son BERET. Wanda effleura son couvre-chef du bout des doigts, comme pour s’assurer qu’il était hors de danger. Elle exécuta de nouvelles commandes sur son téléphone plus ou moins trafiqué par-dessus le marché, et au bout d’une bonne dizaine de minutes, la vidéo était postée sur le blog à scandale du lycée. Brouillée. De manière à ce qu’on ne pouvait reconnaitre aucun des deux protagonistes, tout en entendant clairement les paroles échangées. Quelques minutes plus tard, elle se créa une adresse e envoya un e-mail aux deux concernés. Leur conseillant vivement de faire profile bas, invitant la demoiselle à déposer dès le lendemain dans un casier des vestiaires un sac remplit de fringues neuves. Qu’elle aurait au préalable incité sa sœur à voler dans le magasin de prêt à porté ou elle bossait. Wanda joignit une petite liste de ce qu’elle désirait –jean, top, bustier, tout un tas de conneries. Pour le mec, elle avait tout le temps de trouver une manière de l’utiliser. Une manière peut-être un peu plus subtile. Ce qui était dommage, c’est que Vinzent et Anja, les deux exhibitionnistes, sachent du coup pertinemment qui cherchait à les faire chanter… A pire ce n’était pas le plus important. Et elle pourrait toujours trouver une parade.

La rousse s’étira de tout son long en arrière, avant de sortir clope et zippo de son décolleté. Parce que ouais, les robes en cuir c’est bien mignon mais y’a pas de poches. Et les sacs à main c’est encombrant. Alors du coup… On s’dit qu’heureusement qu’Eve avait des nibards. Cette réflexion lui arracha un sourire cynique. Elle glissa une Gauloise entre ses lèvres et l’alluma du même geste. Quoiqu’elle puisse en dire, elle pouvait pas s’empêcher de caser des références à la bible ou à la religion. La faute de dix ans passés dans une famille catholique ? Ou celle des six ans à vivre recluse dans un couvent ? Ca se vaut en tout cas. Wanda tira quelques taffes sur sa gallo, avant de se lever .tranquillement pour allez cloper dehors. Manquerait plus qu’elle déclenche les détecteurs de fumée, aussi… Quoique que ça lui était arrivé une fois. Et vu qu’elle s’était barrée en courant dès que ça avait sonné elle s’était un peu fait choper. Vive l’intelligence. Elle remonta le couloir aussi rapidement que le lui permettaient ses talons aiguilles, tout en se disant qu’elle était loin d’avoir perdu sa journée. En plus de s’être rincé l’œil bien copieusement, elle s’était trouvé de nouveaux pigeons à faire chanter avec un prétexte béton. Que demande le peuple ? Sans croiser plus de monde que lorsqu’elle avait fait le chemin en sens inverse, Wanda se retrouva devant la porte principale, sortant son baladeur et ses écouteurs de sa poche. Elle sortie du lycée, fit quelques mètres pour allez nonchalamment s’allongée sur un banc, bercée par la Danse Macabre de Camille Saint-Saëns. Elle ferma les yeux, profitant de la caresse du soleil sur son visage, du souffle du vent dans ses longs cheveux. Un léger sourire flotta sur ses lèvres, elle jeta sa cigarette au sol. Cette musique était juste parfaite. A la fois angoissante et légère. Comme elle. Dès qu’elle faisait vibrer ses tympans, Wanda se sentait revivre. Et Heide se cachait plus profondément encore dans sa geôle. Wanda s’immisçait plus profondément encore dans cette âme partagée entre deux être, infiltrait d’avantage ce corps. Wanda et Heide étaient censées vivre ensemble, se partager une âme et un corps pour répondre à leur besoin. Mais il n’en était rien. Wanda avait prit le dessus depuis bien longtemps déjà et ne comptait pas lâcher la bride. Sa domination d’Heide ressemblait à cette musique ; au début grinçante. Ténue, doucereuse, Pour poursuivre en crescendo. De nouveau grinçante. De plus en plus saccadée, entrecoupée de phase suave ou tranchante, un parfait mélange entre les deux. La musique s’achevait de manière mélancolique ; mais Wanda, elle, ne partirait jamais. De quelle que manière que ce soit. Une douce quiétude l’envahie. Elle était sereine. Ce corps était le sien, le sien. Même si de temps à autre Heide se mêlait à elle, elle restait dominatrice. Heide lui sembla à cet instant plus insignifiante que jamais. Elle était Wanda, plus fortement qu’elle ne l’avait jamais été.

-« ….T’m’écoutes ou pas ? Connasse va. »

Wanda rouvrit les yeux. Juste à temps pour voir Vinzent l’attraper par le col pour la secouer comme un prunier. Elle ne put contenir un sourire mesquin.

-« Ta putain de vidéo, tu vas la supprimer c’est bien clair ?! »
-« Le prend pas comme ça, c’est peut-être le début de la célébrité. T’imagine, tous les paquets de mouchoirs que vont user les geeks boutonneux du bahut rien qu’en entendant la bande son ? »
-« Pute voyeuse va ! Tu vas enlever cette vidéo bordel ?! J’te jure j’vais te casser la gueule. »

Wanda sourit de nouveau. C’était tout simplement jouissif de voir celui qui était son tortionnaire depuis de longs mois péter les plombs. Elle lui tordit le poignet assez fort pour qu’il la lâche, et épousseta le devant de sa robe en cuir, là ou il l’avait touché. Rajustant son béret, elle le toisa d’un air raffiné.

-« Fais toi plaisir… Si tu cognes comme tu baises, j’avoue que je ne me fais pas plus de bile que ça. »

Il lui adressa un regard mauvais. Wanda sortit de nouveau son zippo, l’alluma, toujours en fixant son interlocuteur. Ce dernier fit un pas vers elle, comblant assez de distance pour que d’un geste ample elle puisse bruler le bout sa manche. Vinzent poussa un cri de surprise. Il envoya son poing dans le nez de Wanda, qui amortit le coup tant bien que mal. Un éclat de rire sortit de sa gorge. Tandis que Vinzent continuait de l’incendier de reproches justifiées, elle sortit doucement son couteau à cran d’arrêt de sa poche. D’un mouvement vif elle lui fit une entaille sur la joue. Il tomba en arrière, sur les fesses, les yeux écarquillés. Sans prendre le temps de ramasser son sac il se releva prestement et partit à toute jambe, psalmodiant une flopée d’insultes. Quelques gouttes de sang coulèrent du nez de Wanda qui ne prit pas la peine de les essuyer. Elle se baissa plutôt pour ramasser le sang de son tortionnaire. A l’intérieur, des livres, des cahiers. Et un tract pour la gay pride. Intriguée, Wanda le prit afin de le voir de plus près.
Bon bah ok. Habillée plus court qu’une pute des bas quartiers, le nez cassé, un couteau humide de sang et un tract de gay pride à la main. Qui dit mieuuuuux ?
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Detlev A. Geffen

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Detlev A. Geffen





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MessageSujet: Re: Danse macabre ♪♦ Libre   Danse macabre ♪♦ Libre Icon_minitimeSam 28 Avr - 16:00


Moi je dis mieux.

Bah ouais attends. Detlev était quand même entrain de trainer dehors en slim noir déchiré, converses roses, torse-poil, totalement … Bourré.

Bon, en fait je vous explique toute l’histoire. On va dire que ça commençait dès le matin, quand Det avait tout bonnement changé d’avis en arrivant devant le lycée. Il avait avisé Keira, avait fait l’enfant pour qu’elle sèche avec lui, mais pour une fois, la miss n’avait pas cédé et l’avait trainé en cours coûte que coûte. Mais bon, quand on est à moitié polonais et qu’on a la roublardise dans les veines, on se laisse pas avoir. Le jeune homme avait donc acheté une grande bouteille de vodka pure à la récré et l’avait transvasée dans une bouteille d’eau. Et s’était enfilé son breuvage toute la journée, passant du stade « asocial qui hait le monde » au stade « j’aime la faune et la flore de cette brave terre ». Du coup, après avoir dégueulé durant toute l’heure du midi, il était tellement bourré qu’Amadeus s’était totalement effacé. C’était la première fois depuis des mois que Detlev n’entendait plus de voix dans sa tête, et que son « autre-moi » ne le torturait plus. Rien que pour ça, un grand sourire avait envahi son visage, et après avoir semé Keira dans un couloir au terme d’une longue course poursuite, le jeune allemand était parti tooootalement dans son monde. Il avait séché son heure de l’après-midi, et était entrain de comater au parc avec des potes qu’il avait rencontré en chemin et rallié à sa cause (que de grands mots \o/), qui, eux, étaient dans un état second grâce aux pets qu’ils fumaient depuis quelques heures déjà.

« Deeeet, mec, il est trop frais ton tisheuuuurt ! Tu m’le vends contre trois chèvres !? »

Tuomas était scotché à deux centimètres de lui, un grand sourire accroché sur la gueule, tout content d’avoir sorti une phrase si éclairée.

« Eeeh moi j’connais un mec avec une chèvre ! »

Là, si vous voulez, c’était Damien qui en rajoutait une couche. Et vlà qu’ils se tchekaient mutuellement de cette bonne parole.

« NAN VENDS LE MOI ! J’te refile mes converses ! »

Aaaaah, enfin une parole sensée ! Merci Lorelei, on t’aime. Detlev regarda attentivement Lorelei – ou essaya plus ou moins d’y arriver – et fixa quelques instants sur ses converses rose flashy. Bof, et pourquoi pas ? Après tout, son t-shirt était pas si beau que ça. Et puis des converses quoi.

« Mec je connais un type avec une chèvre !! Et Tuomas a dit que sa mère avait un raton à la maison, ça te va comme échange !? »

« Nan, mais … »


Grand suspens dans les rangs de nos amis camés, en attendant la sentence finale de Detlev, toujours totalement saoul, qui en rajouta une couche en buvant plusieurs longues gorgées d’alcool avant de continuer sa phrase d’un air solennel.

« En fait j’vais prendre les pompes de Lorelei. »

Voilà comment Detlev en était arrivé à donner son tshirt à Lorelei et à échanger ses Rangers montantes contre ses petites converses roses, qui lui serraient bizarrement les pieds (en même temps, du 38 au 40 y’a de la place …). Ses amis s’étaient dispersés vers la fin d’après-midi, le laissant seul en compagnie d’une bouteille de vodka à moitié pleine. Detlev sourit en fixant la bibine, et la chopa pour la finir sans reprendre sa respiration. La température était plutôt fraiche, mais vu dans l’état dans lequel il était, le jeune lycéen ne le sentait même pas. Il était totalement dans son monde, dans un rêve grandeur nature. Le jeune allemand dû attendre presque une demi-heure avant de pouvoir aligner deux pas d’affilée sans se vautrer comme une merde. Il fila droit comme une flèche vers un des bancs, toujours avec une vision approximative de son environnement. Il trébucha une fois, deux fois, trois fois. Et finit par tomber. Allez, let’s get it up man. Detlev se releva, et fronça les sourcils en apercevant une forme vague et orange pas très loin devant lui. Il s’approcha en faisant preuve d’une grande discrétion (enfin pour lui, mais en ce moment il s’avère que Det a plus d’alcool que de sang dans les veines …) et plissa les yeux pour essayer de discerner quelque chose de plus net qu’une vague forme rou … Rousse ?

Det s’approcha encore.

« W, Wanda ? »
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