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 Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre.

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Isolde A. Lünkraus

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Isolde A. Lünkraus





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MessageSujet: Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre.   Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre. Icon_minitimeVen 4 Mai - 15:56

Que fait un Allemand de base un samedi de septembre alors qu’il fait beau ? Un peu comme le Français de base à vrai dire : il glande. Que faisait Isolde en ce samedi de septembre ? Elle glandait, et ce le plus loin possible de ses parents. Il lui était facile de les éviter ; elle savait très bien où ses crétins de géniteurs étaient partis. Il y avait une exposition au musée Otto Dix, dans le quartier Innozenz. Sa mère avait convaincu son père de l’y accompagner, mais ce dernier étant parti avec son téléphone et son agenda électronique, il était probable qu’il passe son temps à discuter avec elle-ne-savait quel homme de relation qui, d’après Herr Lünkraus en personne, faisait partie d’un grand réseau de puissance, duquel il était bien sûr presque à la tête. Mais oui, bien sûr, je vais te croire, songeait Isolde. Cela faisait maintenant un bon petit bout de temps que la jeune fille avait cessé d’envisager son père comme le sauveur de l’humanité. Il était désormais rangé dans le catégorie des Arschlöcher. Lorsque ses parents lui avaient demandé si elle souhaitait les accompagner, elle avait eu un sourire ironique et avait décliné. Ils s’attendaient toujours à faire d’elle quelqu’un comme eux, visiblement. Eh bien qu’ils essayent : ça n’était vraiment pas son truc. Elle préférait encore rester toute la journée en cours que de les accompagner quelque part. Entre faire les boutiques seule et passer une journée à se faire chier au musée, le choix n’était, selon elle, pas compliqué à faire. Toute personne ayant un minimum de raison irait faire du shopping. D’autant plus qu’il restait des sous dans son porte-monnaie, et que l’année scolaire venait juste de commencer. C’était le moment idéal pour s’acheter des fringues. Ou des conneries à mettre dans sa trousse de cours pour s’éclater en cours. Il faut savoir que suite à un pari, la trousse d’Isolde est un chien rose bonbon, et ce pour tout le mois de septembre et d’octobre. Et son porte-monnaie est une pastèque. Tout ça pour dire que Isolde est le genre de personne qui est toujours à la recherche d’objets vraiment très cons et super mignons. Les deux en même temps. Donc passer son samedi après-midi à glander, aucun problème. Ça allait l’occuper.
Elle était donc partie armée de son sac dans le rues de la ville jusqu’au centre Rosamunde. C’était un endroit idéal pour traîner. Et si jamais elle se sentait rongée par la solitude, il y aurait toujours quelqu’un qu’elle connaissait à qui elle pourrait adresser la parole. Les lycéens se retrouvaient assez souvent là-bas, d’autant plus que le temps était trop agréable pour envisager d’aller au cinéma, qui était souvent considéré comme une solution de repli lorsque le temps était trop mauvais pour pouvoir mettre le nez dehors. Mais en ce début d’année scolaire, l’heure était encore au shopping et à la détente.

Une fois sur place, Isolde s’accorda une petite pause entre… entre rien du tout. Elle n’avait même pas commencé sa tournée des magasins que déjà elle avait envie de s’asseoir. Au moins, elle pourrait élaborer un itinéraire constructif, au lieu de simplement errer entre les magasins. L’errance, ce n’était pas vraiment son truc, à Miss Lünkraus. Il fallait qu’elle sache où aller, pour pouvoir y aller. Jusque là tout est normal. Bon, elle avait envie de quelques fringues. Et puis un tour au Virgin ; il y avait toujours des trucs là-bas. Okay, c’était out bon, elle pouvait partir. Elle venait de faire une pause façon Isolde. Une minute trente et c’était bon. Toujours au taquet celle-là.
Elle passa donc un peu moins d’une heure à essayer des vêtements, à se regarder dans le miroir, à changer de tenue, à payer, puis à revenir acheter un autre truc dans la même boutique, à faire des sourires hypocrites aux vendeuses et aux caissières pour paraître un minimum civilisée. Son porte-monnaie faisait des allers-retours poche-sac-sac avec les fringues-sac-poches… (Vous sentez le coup venir ou pas ?). Elle changea ensuite de cap en direction du Virgin, écouta de la musique tranquille avant de ressortir. FAIM. Elle avait faim. Comme par hasard, son instinct l’avait mené devant une boulangerie du centre. Si elle ne se trompait pas, elle avait quelques pièces pour payer ; quoi de plus énervant que quelqu’un qui veut quelque chose à un euro quarante et qui paye avec un billet de cinquante euros ? Donc, pièces. Qui se trouvaient de le porte-monnaie qui se trouvait dans sa poche. Enfin non, dans son sac. Enfin, dans l’un des sacs de shopping. Qui était censé être quelque part sur elle. Mais qui ne l’était plus. Mais qu’est-ce qu’elle avait bien pu en faire ? Peut-être avait-elle cru le laisser tomber dans un sac, alors qu’il était tombé par terre ? Dans un moment d’inattention, elle était capable de faire pas mal de choses stupides. Comme perdre son porte-monnaie.
Bondissant sur ses pieds, elle se mit à regarder par terre autour d’elle. « Je suis vraiment trop conne » songea Isolde. Ses paquets à la main, elle commença à faire son trajet à l’envers de façon approximative. Aucune trace du fruit. Quelqu’un l’avait sans doute ramassé, et il n’y avait aucun moyen de la retrouver. Dedans, il n’y avait que des billets, qui malheureusement n’étaient pas à son nom. Soupirant, elle s’arrêta au milieu de l’aile du centre dans laquelle elle se trouvait et cria :

« Quelqu’un aurait pas vu ma pastèque par hasard ? S’il vous plaît ? »

D'accord, ça faisait peut-être un peu débile de poser cette question. Les gens pouvaient penser qu'elle cherchait vraiment une pastèque, un vrai fruit. C'était peut-être plus prudent de préciser que c'était un porte-monnaie... D'un autre côté, pourquoi est-ce qu'elle aurait eu une pastèque ? Il suffisait de réfléchir deux minutes pour comprendre qu'une jeune fille avec plusieurs sacs de vêtements ne cherchait pas une pastèque, mais bien quelque chose de l'ordre d'un porte-monnaie. Elle était consciente que ses chances de le retrouver étaient minces, mais elle était déterminée à le retrouver. Déjà parce qu'il y avait tout de même de l'argent dedans, et puis... une pastèque quoi ! x) Ça ne se trouvait pas à tous les coins de rue quand même. Et si elle n'avalait pas un truc incessamment sous peu, elle risquait de mourir de sous-nutrition. C'était peut-être exagéré, mais l'être humain aime vivre dans la démesure. Sauf que si elle voulait manger, elle devait avoir de l'argent. Il lui fallait donc prier pour que personne ne l'ait ramassé, ou alors qu'elle soit tombée sur quelqu'un de très honnête et de très sympathique, suffisamment pour le lui rendre comme ça, sans rechigner. Cependant, dans un centre commercial un samedi après-midi, il n'était pas bien difficile de passer inaperçu et de jouer les innocents. Isolde ne verrait rien. Elle ne pouvait pas arrêter tout le monde et tous les fouiller. Dans l'idéal, elle aurait pu oser le faire, mais ce n'était pas physiquement possible. Et elle risquait de recevoir un coup de panier à provisions plein sur le coin de la tronche. Mauvais plan. Prier semblait la meilleure solution. Âmes charitables, venez en aide à cette pauvre petite ; s'il vous plaît, elle a faim, alors si vous voyez une pastèque traîner, soyez sympa, donnez-le à la fille qui est plantée là pour qu'elle puisse reprendre son chemin vers la boulangerie. « Parfois je me dis qu'avoir un assistant ça serait vachement cool. Au moins, j'éviterais de perdre des trucs. » Car ce n'était pas la première fois qu'une telle chose lui arrivait. Ses amis avaient l'habitude de l'entendre commencer une phrase comme « J'ai perdu... » et la finir sept secondes plus tard par « Ah non c'est bon, j'ai rien dit. » Sauf que là, elle avait bien vérifié, c'était perdu pour de bon.
Brrr, brrr... tiens, le téléphone maintenant. Au moins, elle l'avait encore lui, son bon vieux téléphone. Enfin vieux... c'était quand même l'un des derniers modèles sortis, mais c'est affectif. Donc, un sms. Tristan. Tiens, qu'est-ce qu'il veut le frérot ?
« Hallo Iz', wie geht's ? Quoi de beau ? »
Isolde fit la moue, hésita un instant. Elle répondrait plus tard. Son frère n'était pas du genre à s'inquiéter si elle mettait du temps à répondre à un texto. Isolde était une fille qui voulait souvent faire quinze choses à la fois, et qui oubliait régulièrement l'une des choses qui étaient sur la liste des trucs à faire. Là en l'occurrence, elle avait d'autres abeilles à fouetter (j'aime bien les chats mais je peux pas piffrer les abeilles). Elle répondrait une fois qu'elle aurait retrouvé sa pastèque.
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Lisbet A. Knut

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MessageSujet: Re: Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre.   Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre. Icon_minitimeMer 23 Mai - 13:26

Lis était excentrique.
C’était la conclusion à laquelle étaient arrivés ses parents lorsqu’ils l’avaient vu descendre à toute berzingue de sa chambre en criant qu’elle allait faire les magasins. Vêtue d’une chemise légère à carreaux par-dessus laquelle elle avait mis un tee-shirt court de Rob Zombie, elle portait un mini-short en jean déchiré par-dessus des leggins à imprimés musculaires, le tout complété par une paire de Doc Martens blanches comme neige. Ouais, vraiment, leur fille était une tordue vestimentaire, et bon dieu ce que c’était moche ce qu’elle portait. Elle par contre elle s’en cognait, elle trouvait ça rigolo, et qu’on la qualifie d’excentrique, ça lui faisait plaisir. Dévalant les escaliers, rapidement maquillée de bleu et de rose, elle s’attachait les cheveux en une queue de cheval sommaire, chaussant sa casquette, sa besace alourdie par toutes ses babioles menaçant de se vautrer de ses épaules. Elle ouvrit en grand la porte, brailla un retentissant « salut tout le mooooooonde » et sortit dehors, courant vers l’abri de bus, et attrapant ce dernier in extremis, le chauffeur trop mort de rire de la voir risquer de se vautrer à cause de ses lacets défaits pour arriver à démarrer. Elle se laissa tomber sur un siège, sortant son gros casque rouge vif pour le mettre par-dessus sa casquette (bah oui c’est une casquette militaire elle est toute molle !), mais gare à ses tifs si l’un d’eux avait la connerie de se placer entre l’écouteur et l’oreille. Se mettant à chantonner du heavy metal FEMININ je vous prie, elle resta une bonne demi-heure dans le bus avant de descendre au niveau du centre Rosamunde, sifflotant du Joan Jett. Il faisait beau, elle était fringuée comme une tarée échappée de la dernière foire, sa journée s’annonçait parfaite, encore plus en chantonnant I hate myself for loving you. Balançant son sac Are you radis ?, elle pénétra dans le centre, ignorant diablement bien des ricanements sur son passage. Bah ouais, mine de rien mesurer un mètre cinquante et être fringuée n’importe comment ça attire beaucoup de regard moqueurs. Traversant le hall en sifflotant sa musique, elle poussa la porte d’un magasin et baissa son casque pour le laisser autour de son cou le temps de farfouiller. Après un coup de cœur pour une cravate en tartan rouge, elle ressortit avec la furieuse envie de la passer à son cou … Et se rappela subitement qu’elle n’avait jamais appris à faire les nœuds de cravate.

« Très drôle le gros barbu là-haut, j’espère que tu te marres bien ! »

Elle, parler toute seule au milieu d’un centre commercial ? Mais non enfin quelle idée saugrenue. Vexée de s’être ainsi laissée prendre par un Dieu en lequel elle ne croyait que lorsqu’elle pouvait lui gueuler dessus, elle poussa en représailles la porte du Virgin, apercevant une gamine avec un méga génial porte-monnaie. En forme de pastèque bon sang ! Le genre de truc qu’elle aurait avoir toute son enfance. Sérieux, il lui en fallait un. Adressant un sourire amusé à la gamine, elle se dirigea vers le rayon rock, puis haussa les épaules en ne trouvant rien et s’acheta bêtement un CD de Sexy Sushi, parce que le sex appeal de la policière me fait mouiller devant derrière et que ça la faisait rire, des paroles aussi crue susurrée innocemment par une fille. Par contre un mec qui fait ça, direct ça fait gros connard pervers. C’est là la toute puissance féminine, messieurs, prenez-en de la graine et soumettez vous ! Ressortant, elle alla s’acheter un gros paquet de chouquettes à une boulangerie, quand tout à coup, elle se trouva nez à nez avec … Avec la pastèque, bah ouais, rien que ça. Et sa première pensée fut directement « JLAPREND », ce qu’elle fit donc, la fourrant dans sa poche l’air de rien. Sauf qu’en ressortant, elle aperçut la gamine toute malheureuse qui gueulait au beau milieu qu’elle avait perdu sa pastèque. Et directement, celle-ci fit un bon phénoménal dans son estime, si bien que Lisbet s’inclina. On ne vole pas une petite fille capable de crier qu’elle a perdu sa pastèque entre une boulangerie et un marchand de fruits. S’avança vers elle, elle la sortit de sa poche et la lui tendit avec un léger sourire.

« Fun ta pastèque ! »

Puis elle tendit son paquet de chouquette :

« T’en veux une ? »
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Isolde A. Lünkraus

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Isolde A. Lünkraus





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MessageSujet: Re: Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre.   Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre. Icon_minitimeMar 12 Juin - 19:42

C'était son jour de chance. Si elle avait joué au loto, elle aurait tous les numéros de faux, c'était certain. Elle avait perdu son porte-monnaie. Mais qui donc s'approchait d'elle ? À priori, c'était une fille bizarre habillée de façon très... excentrique (pour utiliser des mots politiquement corrects) ou grave chelou, comme le diraient si bien les charmants jeunes gens qui peuplent notre planète aujourd'hui. Mini-short, leggins à motifs étranges, un t-shirt plutôt curieux, une chemise à carreaux et des Doc Martens ayant la couleur du Paradis, qui semblaient curieusement s'être trompées de pieds. Ayant rapidement croisé cette charmante personne quelque instant plus tôt au Virgin, elle ne lui avait pas accordé une grande importance. Sauf que là, étant donné que cette fille s'avançait vers elle, elle ne pouvait pas faire autrement que de la regarder. Tiens chic, c'était Lisbet, quelle chance ! Sa meilleure amie d'la vie. Tant mieux, elles allaient pouvoir papoter et piailler en se racontant dans les dernières nouvelles du monde. Ah non, c'est vrai, ça risquait de ne pas être possible : elles s'évitaient. Isolde avait parfois tendance à l'oublier, mais maintenant, ça lui revenait. Après leur charmante conversation, elles s'évitaient. Elle avait été rétrogradée du rang de "super² pote" à celui d'"ex super² pote".Ce qui représentait, dans la hiérarchie d'Isolde, une véritable chute. Dommage, c'était une fille super. Sauf que maintenant, le verbe "être super" ne se conjuguait plus qu'à l'imparfait.
Bon alors, on ne panique pas, on ne se barre pas en courant, sinon tout le monde va penser que vous avez volé un truc et vous allez devenir l'ennemi public numéro un du centre Rosamunde. Et ça, ça ne serait vraiment pas cool. Donc on reste là, on ne fait pas de geste brusque. Isolde n'était pas en danger de mort. Elle était juste en train de brûler de rancune à l'intérieur. Heureusement, la miss était plutôt bien qualifiée en hypocrisie et elle savait très bien sourire, mais si elle bouillait de rage à l'intérieur. Ce que bien sûr, Lisbet savait. Bref, il fallait qu'elle arrête de penser. Cerveau, tais-toi, tu me fatigues à réfléchir.
Knut sortit quelque chose de sa poche. Un objet qu'Isolde connaissait très bien. Tiens, voilà son porte-monnaie qui revient. Il sort miraculeusement de la poche d'une sympathique fille qui l'avait ramassé pour bien sûr aller le porter aux objets trouvés ? Y en avait-il seulement dans ce centre ? Dans le cas échéant, les mecs du guichet ne devaient sans doute pas recevoir de visite. Quelle idée d'aller rapporter de l'argent quand les temps sont durs et que c'est la crise. Bon Isolde, c'est pas grave, ton ex super pote te pique un truc, mais elle te le rend, et en plus, elle te propose de la bouffe, alors que justement tu meurs de faim car tu n'avais pas ton argent pour t'acheter de quoi t'alimenter. Il semblerait que tout rentre dans l'ordre, non ?

« Ah super, c'est toi qui l'as trouvé, génial, merci beaucoup ! »

Hésitation de la part d'Isolde. Elle s'en voulait d'être incapable de mieux réagir, mais elle n'arrivait pas à faire illusion. De toute façon, elle était toujours déstabilisée en présence de Lis. Et puis elle avait faim. Et hop que je te pique une chouquette.

« J'veux bien, merci. T'as soif ? Si tu veux je peux prendre un truc à boire, maintenant que j'ai retrouvé ma pastèque préférée. Tiens en parlant de pastèque... »

Isolde lança un regard au marchand de fruits et légumes qui se trouvait juste là-bas. En parlant de pastèque, elle avait bien envie d'en prendre un peu. Comme ça elle se sentirait moins seule dans sa chambre en écoutant de la musique. Elle allait pouvoir manger un truc sucré, léger et rose. Cool. Ça lui éviterait d'aller en territoire hostile, à savoir la cuisine.

« Mais bref, qu'est-ce que tu faisais là ? »

Maintenant qu'elle n'avait plus l'excuse "j'ai la bouche pleine, désolée, je suis dans l'incapacité de parler", miss Lünkraus devait trouver un moyen d'éviter de sentir un silence pesant s'installer entre elle et Lisbet. Elle n'était pas certaine de pouvoir le supporter. Mais il fallait tout de même se montrer civilisée.
Brrr brrr... brrr brrr... Encore ce portable. Tiens, en attendant la réponse de Lisbet, elle allait regarder. Elle savait d'avance qu'il ne s'agissait pas de son frère. Le pauvre Tristan devait sans doute avoir déjà oublié qu'il lui avait envoyé un texto. C'était Macy. Isolde lirait plus tard, elle ne voulait pas répondre à la va vite, de peur de paraître distante. Quoique. Tip tip tip. Atta, je suis avec Lis qui me rend mon porte-monnaie qu'elle m'avait piqué. J't'expliquerai. Envoyé. C'est pas très sympathique comme message, surtout qu'elle lui rendait ce qu'elle avait bêtement perdu, mais bon. Isolde est rancunière. Elle n'est pas toujours adorable, on ne peut pas toujours être un bisounours après tout.
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Lisbet A. Knut

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MessageSujet: Re: Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre.   Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre. Icon_minitimeMer 13 Juin - 16:25

AH MAIS MERDE C’ETAIT ISOLDE !?
Lis ne capta réellement que lorsque la fille parla. Ouh putain putain putain la cata. S’interdisant de paniquer, elle bétonna son mental dans un carton d’acier, oui du béton dans de l’acier lui-même en carton, je m’en fous de votre logique ! Elle tendit sa pastèque à Isolde, qui la récupéra, et bref fin de l’histoire. Mais non, youhou, l’autre voulu continuer de discuter, et lâcha un joyeux « c’est toi qui l’a retrouvé, génial ! » Noon Isolde, pas génial du tout, je n’avais pas envie de te voir, toi t’avais pas envie de me voir, arrête donc de laisser trainer tes fruits partout ! Piquant allégrement dans le sac de chouquettes, et vas-y que je te taxe, Isolde continua, suggérant de boire, appelant son porte-monnaie sa pastèque préférée. Oh lala ça allait l’emmerder de voir une fille aussi gamine, mais à un point. Lunkraüs s’arrêta sur un « en parlant de pastèque … » qu’elle lâcha en fixant l’étal du marchand de légumes.

« C’est lourd une pastèque. »

Message caché ? Si tu compte t’en payer une, compte pas sur moi pour te la porter. Bon dieu que ça pouvait la faire chier d’avoir croisé Isolde et pire, de lui être venue en aide alors qu’elle avait décidé de ne plus lui parler, et encore moins de partager ses chouquettes avec elle. Jugeant d’ailleurs que sa camarade en avait trop pris, parce que oui, une, c’est ENORME, elle fourra impérieusement son sachet dans son sac, croisant ses bras sur sa poitrine. Elle était hyper gênée. Puis Isolde lui posa une question, avant de sortir son portable pour textoter tranquillement. Ah ouais, tu fais ça toi ? En guise de revanche, Lisbet sortit le sien de téléphone, pianotant allègrement un message qu’elle finit par s’envoyer à elle-même, histoire de faire croire à l’autre là qu’elle avait des amis. Non, ce n’est pas une technique de forever alone. (a) Bref, elle releva la tête, repoussant en arrière une mèche brune qui disparut sous sa casquette, et répondit.

« Les magasins. »


Oh mais que de lyrisme, que d’originalité dans cette réponse !

« En vrai je réfléchissais à où poser des bombes pour faire sauter ça pour un attentat, on m’a proposé de jouer les kamikazes mais pour une première mission je préfèrerais faire plus … PAF ! quoi. »

Elle avait crié en prononçant le « PAF ! », et autour d’elles de nombreux passants se retournèrent, surpris, lui jetant des regards agacés. Boarf s’en fout. Elle plongea les mains dans ses poches, faisant cliqueter une chaine accrochée à son short, puis regarda l’autre en guettant une réponse. Oh lala qu’est-ce que la faisait chier d’être là. Elle aurait préféré de loin être tranquille chez elle avec Sexy Sushi à fond. Ou tranquille ici mais sans Isolde, avec sa musique à fond dans son casque. Enfin bref, ça l’emmerdait un brin d’avoir croisé son ex-meilleure pote … A qui elle avait balancé de sublimes saloperies sans raison notoire. Oui mais bon voilà quoi.
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Isolde A. Lünkraus

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MessageSujet: Re: Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre.   Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre. Icon_minitimeJeu 14 Juin - 8:09

« C’est lourd une pastèque. »

Okay, Isolde avait très bien compris le message. Si elle traduisait, c'était pas la pastèque qui était lourde, mais elle. T'es lourde à venir me parler, à me remercier, bref Isolde, casse-oi, tu me fais chier. Voilà ce que le message voulait dire, du moins voilà comment Isolde l'avait compris. Lisbet n'avait pas envie de jouer la comédie ? Et bien tant pis pour elle. Ce qui l'embêtait, c'était que Lis avait retrouvé son porte-monnaie, même si elle devait désormais regretter de lui avoir rendu cette merveille. Isolde, reconnaissante malgré ses réticences à l'avouer, avait voulu jouer les filles sympathiques. Mais Lisbet lui simplifiait la tâche. Elle n'avait plus besoin de faire semblant de dégager pleins d'ondes positives venues du monde des bisounours. Pour une fois, elle avait essayé de faire un effort. Bon, ça n'avait pas été très réussi, mais peu importe, puisque c'était fini maintenant. Heureusement, elle n'allait donc pas être obligée de lui payer à boire. Et puis elle avait eu une chouquette gratos. Tant mieux, ça rendait sa journée moins pourrie. D'ailleurs, Lis regrettait de lui en avoir proposé ; elle venait de ranger son sachet dans son sac, puis avait croisé les bras. Reçu cinq sur cinq. Croiser les bras comme ça quand on est face à quelqu'un et que la situation est si agréable que celle-ci, ça voulait clairement dire que Lis mettait des barrières entre les deux filles, et qu'elle n'avait qu'une seule envie : qu'Isolde lui foute la paix. Elle voulait probablement retourner écouter sa musique en paix. T'inquiète pas, j'en ai plus pour longtemps avant d'exploser. Retourne donc faire les magasins, pendant que moi je vais acheter ma pastèque. En parlant d'explosion, Lisbet se permettait de se foutre allègrement de la gueule de Lünkraus, qui n'appréciait pas du tout. Si elle avait été impulsive, elle l'aurait sans doute giflée pour la faire taire, mais heureusement, la jeune fille savait à peu près se contrôler. Suffisait de respirer un grand coup.
Elle lança un regard dédaigneux à Lisbet avec de dire sèchement :

« Dans ce cas je vais te laisser retourner à tes supers activités. »

« Et j'espère que tu sauteras avec ta bombe » ajouta Isolde mentalement. Elle lui en voulait vraiment beaucoup, et elle n'avait plus qu'une seule envie : s'en aller. Elle allait prendre sa pastèque et allait traîner plus loin, loin de Rosamunde pour éviter de retomber sur des gens qu'elle connaissait ou qu'elle ne pouvait pas blairer. Ou plus blairer, comme c'était le cas.

« Bon, ciao. »

Aucune convivialité, aucune marque d'amitié. C'était juste pour signaler que maintenant, elles n'étaient plus obligée de se parler ou de se regarder. Isolde tourna ainsi le dos à Lisbet sans plus de formalités, en se dirigeant vers le marchands de fruits et légumes. Vite, grouillez-vous bande de gens qui font la queue. Pourquoi vous voulez tous des trucs ici ? Laissez-moi passer, que je puisse sortir. Que je puisse m'éloigner de cette fille qui était... d'ailleurs, que faisait-elle ? Avait-elle déjà rechaussé son casque pour partir dans la direction opposée ? Isolde brûlait de curiosité. Elle avait envie de jeter un coup d'oeil en direction de l'endroit où elle se trouvait quelques instants plus tôt. Mais il était hors de question que Lisbet la voit la regarder, si toutefois elle était encore là. Si ça trouvait, elle répondait à son texto de tout à l'heure.
Avant qu'elle ne puisse prendre une décision, le marchand l'interpella pour lui demander ce qu'elle faisait là. Elle demanda une pastèque. Entière. Oui dans un sac s'il vous plaît. Isolde le remercia et récupéra son bien. C'est lourd une pastèque. Et Isolde n'avait pas la motivation, ni la force nécessaire, pour se trimbaler l'énorme fruit partout avec elle. Elle n'avait pas non plus envie de rentrer chez elle. Dans ce cas là, elle pouvait toujours s'asseoir quelque part dans le centre. Sauf qu'elle ne pouvait pas revenir sur ses pas. Elle risquait de croiser Lisbet, si elle traînait toujours dans le coin avec ses chouquettes.
Du coup, elle sortit son téléphone, juste pour avoir une raison de rester plantée là, pour se donner le temps de réfléchir en pianotant n'importe quoi pour éviter de passer pour une idiote aux yeux de tout le monde.

Coucou hrorhfchgrvua foi r * rooooh, fut le message très productif qui apparaissait à l'écran.
C'était franchement une idée brillante, non ?
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MessageSujet: Re: Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre.   Quelqu'un aurait pas vu ma pastèque ? || libre. Icon_minitime

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